construction_altiport

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Printemps 1961       Robert CHAUCHON, un ancien des expéditions polaires de Paul Emile VICTOR et ami d’André TOURNIER ( directeur technique de la municipalité de Méribel ) tente avec un PA 11 triplace un atterrissage sur le versant de Tougnette. Cette première tentative d’atterrissage à Méribel se solde par un échec avec la « rencontre » d’un câble. André TOURNIER évoque alors l’idée de placer une zone d’atterrissage du côté de la forêt du Fontany.

 

1er juillet 1961       Michel ZIEGLER et Robert MERLOZ créent la société Air Alpes. L’idée initiale est de réaliser à partir de Courchevel et de Méribel une ligne sur Genève et de démarrer une activité sportive de dépose de skieurs sur glaciers. Ils proposent cette idée au maire de Méribel M. BORGEY instituteur aux Allues et à André TOURNIER. Cette idée est proposée en parallèle à Jean BLANC directeur technique de la municipalité de Courchevel.

 

Fin de l’été 1961     Début des travaux d’aménagement de la future piste de Méribel. Saignée dans les arbres de la forêt du Fontany, terrassement du sol vallonné et nivellement sur 200 m.

 

Janvier 1962          Sur une simple ébauche de piste damnée aux skis par une équipe de moniteurs de l’école de ski de Méribel après chaque importante chute de neige, premier atterrissage de Robert MERLOZ avec le Piper PA 18 F-BKBP ( 150 cv ) suivi immédiatement par Michel ZIEGLER avec le Pilatus Turboporter F-BJSZ équipé d’une turbine Turboméca Astazou II.

 

Année 1962           Au cours de l’automne, la DGAC délivre le premier agrément provisoire pour utiliser la piste de Méribel. Cette autorisation provisoire permet les premiers atterrissages sur les glaciers de Gebroulaz, Chavière et Bellecôte au-dessus de Champagny ( ces deux derniers maintenant inclus dans le parc de la Vanoise ) près de Val Thorens et permet également de mettre en forme les premières « qualifications Montagne ».  C’est le début des premières déposes par groupe de six « clients » skieurs avec moniteur sur ces glaciers grâce au Pilatus.       

Cette première année, il n’y a pas d’infrastructure sur la piste de Méribel. Courchevel étant souvent balayé par le vent, les avions se regroupent à l’abris à Méribel. Une ancienne chenillette des expéditions Paul Emile VICTOR permet de monter jusqu’au bord de la piste les fûts de 200 litres d’essence et de kérozène. Construction d’un chalet restaurant avec 5 chambres le long de la piste de Méribel. La route est aménagée et parfois déneigée. La municipalité construit le premier téléski à côté de la piste, un premier hangar métallique est érigé.

 

Hiver 1962/1963     En présence de Michel Ziegler, venu de Courchevel aux commandes d’un Pilatus d’Air Alpes équipé d’une turbine Astazou, Henri GIRAUD et Robert MERLOZ se posent à Méribel en Piper PA 18. Leurs passagers respectifs sont Joseph SZYDLOWSKI dit Jojo la Turbine, président de Turboméca et son épouse. Joseph SZYDLOWSKI constate :  » Méribel est un port d’altitude; pourquoi ne l’appelez-vous pas Altiport ? « 

Deux lignes  » à caractère régulier  » sont ouvertes, Courchevel / Méribel – Genève et Courchevel / Méribel – Lyon Bron. La météo de cet hiver 1962 / 1963 vient aider au développement de la petite société. Il n’y a pratiquement pas de neige dans les  stations. Cela favorise le développement de la dépose des skieurs sur les glaciers, la Grande Motte, Haute Maurienne, Sources de l’Arc, Haute Savoie, Dôme du Goûter, le Tour, le Col Infranchissable au-dessus des Contamines-Montjoie au sommet du glacier de Tré la Tête.

L’équipe de France de l’époque avec Killy, Vuarnet, Périllat, Duvillard, Mauduit utilisera en particulier l’avion comme remonte pente sur le glacier du Chasse Forêt.

 

Année 1963           Un second Pilatus est acheté. Ouverture de Megève, La Plagne, Tignes, Val d’Isère. Michel ZIEGLER s’occupe plus particulièrement de la plateforme de Courchevel tandis que Robert MERLOZ gère Méribel. Nano CHAPPEL, commandant de bord à Air France devient le premier élève du moniteur MERLOZ.

 

Année 1964           Dépôt des statuts de l’Aéro-club de Méribel. Nano CHAPPEL en est le premier président et Robert MERLOZ le moniteur bénévole. Un premier avion acheté neuf à Tarbes, un Morane Rallye de 150 cv F-BLSS est utilisé l’été sur roues. Les premiers membres ont permis de réunir les fonds pour acheter cet avion en souscrivant des cartes de 1 heure de vol. Ces premiers membres sont M. BORGEY maire de Méribel, André TOURNIER son directeur technique, Gaston CHAMONAL propiétaire de l’hôtel le Grand Cœur, Dédé GACON chauffeur de taxi, Gaston DREYFUS et son épouse.

 

Année 1965           Robert MERLOZ est moniteur à plein temps à Méribel. Au cours de l’automne  1965 sur un coup de fil amical d’Henri GIRAUD, l’aéroclub loue à M. SIBUE de Saint Jean d’Arves le Piper PA 18 F-BNAO presque neuf équipé de skis Federal. Au cours de cette année 1965, un contact est pris avec un constructeur de décors de théâtre d’Aix les Bains Manuel FERNANDEZ qui fabriquera les premiers skis en plastique pour le train du Morane. Les problèmes liés au train avant du Morane ne permettront pas une utilisation systématique de Rallye en hiver. C’est donc le Piper qui vole l’hiver sur skis et le Rallye l’été sur roues.

 

Année 1966           Robert MERLOZ est embauché au printemps au SFA au centre national de Challes les Eaux et continue les week-ends comme moniteur bénévole à de Nano CHAPPEL est toujours président et moniteur à Méribel. Michel SIVRY et Jacques RIBEROLLES, deux autres commandants de bord  Air France viennent aider Nano au club. L’activité est essentiellement saisonnière hiver / été.

 

Année 1967           Le 29 mai 1967, jour de son anniversaire, Robert MERLOZ quitte le SFA et rentre à Air France où il rejoint Nano CHAPPEL.

 

Année 1968           Au printemps, 3 Piper PA 19 90 cv sont achetés aux de Ce sont des anciens L 19 de l’ALAT. Les PA 19 volent l’hiver sur skis et le Morane l’été sur roues. Au printemps 1968, Jean-Paul BLONDEL rejoint le club comme moniteur à plein temps. Il sera victime quelques semaines plus tard d’un accident mortel à l’atterrissage à Méribel en compagnie de Philippe, le jeune fils de Jean TRICART.